Vous allez être opéré d’une fracture de la diaphyse du fémur

Ce sont des fractures fréquentes de l’adulte actif dont 75% produites par des accidents de la voie publique. La violence du traumatisme multiplie le nombre de traites de fractures (on parle alors de nombre de fragments). Il existe souvent des lésions associées (on parle alors de polytraumatisé).

Chez le patient âgé, la présence de prothèses peut grandement compliquer la chirurgie et “alourdir” le geste.

Pourquoi est-il nécessaire de vous opérer ?

1-Parce que la fracture est “déplacée”

Les fragments osseux ne sont plus en regard l’un de l’autre. Si nous n’intervenons pas, les fragments vont se souder en mauvaise position entraînant un “cal vicieux” qui va empêcher à la cheville de fonctionner correctement et entraîner des douleurs.

2-La fracture est “ouverte”

Cela veut dire que la peau qui entoure le fémur est abîmée et qu’il y a un contact entre l’os et l’air ambiant. Il faut donc intervenir en urgence pour nettoyer et fermer la plaie. Il faut ensuite fixer la fracture. Le mode de fixation dépend directement de l’importance du délabrement cutané.

Comment le chirurgien va réparer mon fémur ?

  • Si le chirurgien a la possibilité il tentera en premier lieu un enclouage. Cela consiste à mettre un tuteur en titane dans la cavité de l’os. Cela permet de rester à distance du foyer de fracture ce qui facilité la consolidation.
  • Si la fracture est ouverte avec un délabrement important, le chirurgien placera un fixateur externe composé de broches (qui vont dans l’os) et de barres reliées entre elles. C’est généralement un mode de fixation temporaire qui pourra ensuite être changé en fonction de la cicatrisation de la peau.
  • S’il y a la présence d’une prothèse (genou ou hanche), le chirurgien devra ouvrir et mettre une plaque. Il s’agit souvent d’une chirurgie compliquée, les décisions se font au cas-par-cas (il faudra donc demander de plus amples explications à votre chirurgien).

Suites opératoires

  • Si la fracture du fémur est “simple” avec un bon contact osseux, nous autorisons l’appui d’emblée.
  • Si la fracture est plus complexe, pas d’appui pendant 3 mois.
  • La mobilisation est généralement autorisée d’emblée.
  • Ablation des fils ou agrafes à 3 semaines.

Arrêt de travail

  • La durée d’hospitalisation des patients polytraumatisés peut aller jusqu’à 60 jours.
  • La reprise du travail se fait en moyenne au sixième mois.

L’enlèvement du matériel

  • Un après l’accident pour les plaques.
  • Un an et demi pour les clous.